A l'instar de la SNCF, la RATP entend optimiser ses filières de recyclage de matériel roulant. Elle mise sur l'écoconception pour faciliter leur démontage et augmenter le potentiel de recyclage matière. Une expérimentation est d'ailleurs en cours.
De la même manière que pour les trains, la plupart des anciennes rames de métros contiennent de l'amiante. Le recyclage d'un tel engin nécessite donc plusieurs étapes. Avant d'être ferraillés, les métros doivent être désamiantés. Le matériel est acheminé jusqu'à Toul où se trouve la société WIG France qui réalise le désamiantage des métros de la RATP. Elle utilise deux techniques pour ce faire : le jet haute pression ou le sablage. Ensuite, les métros n'étant plus aptes à êtres réutilisés pour le transport, ils doivent être démantelés.
Cette nouvelle phase est prise en charge par la société MJR Metal. Les matériaux récupérés sont envoyés dans des filières distinctes, selon qu'il s'agisse de matériaux ferreux ou non ferreux. Les métaux ferreux sont revendus à des aciéries et les métaux non ferreux, comme le cuivre ou l'aluminium, sont vendus à des industriels spécialisés dans la métallurgie.
"Pour l'instant, le marché est confié à ce groupement d'entreprises, mais une consultation est lancée à chaque projet de réforme afin de sélectionner le meilleur prestataire et de bénéficier d'avancées technologiques dans le domaine", indique un porte parole de la RATP.
L'entreprise précise qu'une centaine de voitures sont démantelées chaque année, leur durée d'exploitation étant de 40 ans. Mais "le recyclage des métros va être optimisé dans les prochaines années", souligne-t-elle. Le cahier des charges pour la construction contient désormais des exigences renforcées notamment en termes d'écoconception et des critères environnementaux sont intégrés dans le choix du processus de démantèlement et du fournisseur. A l'avenir les métros pourront être rénovés ou démantelés plus facilement. "Par exemple, on exige des constructeurs de limiter le nombre de matériaux entrant dans la composition d'un même produit", précise la RATP. Dans cette optique de développement de la filière, elle a aussi confié trois voitures pour une expérimentation menée dans la région de Valenciennes à un groupement d'entreprises composé de Hiolle Industries, Alstom Group, London Metal Exchange et Ramery Environnement afin d'améliorer la valorisation des déchets.© Tous droits réservés Actu-Environnement
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